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Les émoticônes, nouveau langage web 3.0 ?

  Emilie N. Community Manager 5 min 17 février 2015

Depuis l’an dernier, l’usage des émoticônes explose. Ils sont partout et font désormais partis de notre quotidien. Et ça, le web, en particulier les réseaux sociaux l’ont très bien compris. Les émoticônes remplaceront-ils l’alphabet ? Allons nous bientôt cesser d’écrire ?

Les premières traces de l’apparition informatique des émoticônes sous la forme d’un : -) remonteraient à 1982 dans un mail de Scott Fahlman, chercheur en informatique, à l’université Carnegie-Mellon (USA). Puis ce smiley appelé également émoticône, a connu et connaîtra sûrement d’autres supports. En 2000, le smiley jaune fait son apparition sur les sweat-shirts de la marque DDP et sur la messagerie instantanée MSN Messenger. L’avènement de la messagerie instantanée lui donne notamment une place plus importante. Les émoticônes ne cessent d’évoluer en forme, taille et nombre. Elles surgissent de manière impromptue dans les conversations.

 

De l’émoticône à l’emoji 

Il y a trois ans, l’emoji, créé par Shigetaka Kurita de NTT DoCoMo (plateforme internet mobile), surgit au sein de nos Smartphones. À la différence des précédentes émoticônes qui enchaînent des combinaisons de signes de ponctuations (par exemple : 🙁 pour un smiley triste, 😉 un clin d’œil, ou encore :-* je t’embrasse), les emojis bénéficient d’un clavier particulier. La diversité du catalogue proposé et sa mise à jour régulière séduisent immédiatement. Cette année, 250 emoji (dont un doigt d’honneur et le signe de Star Trek) s’ajouteront par le consortium Unicode aux 800 déjà existants sur la dernière version 7.0. L’usage intensif de l’emoji contamine un à un les réseaux sociaux tel que Facebook, Twitter et Tumblr. Ces pictogrammes incarnent à leur manière une certaine culture de l’image sur le Web.

 

Les emoji débarquent sur les réseaux sociaux

Qu’y a-t-il de plus compliqué que de faire passer son état d’esprit et son humeur par écrit ?! Pour faciliter la communication ou éviter les malentendus, les réseaux sociaux ont compris l’importance de ces émoticônes.
Depuis avril 2013, elles ont été autorisées sur Facebook. On peut les inclure dans les messages privés, commentaires et statuts. Ce langage est compris et utilisé par de nombreux pays. On peut parler de langage universel.
Quant au réseau social Twitter, l’équipe a annoncé la bonne nouvelle via un tweet avec ses propres emoji. La réaction ne se fait pas attendre. Un compteur d’émoticônes,  Emojitracker a d’ailleurs été créé depuis juillet 2013 pour repérer les smiley les plus plébiscités par les Twittos. On remarque que la frimousse «  pleurer de rire » est apparu plus de 580 millions de fois. Preuve d’humour dans la sphère digitale ! 🙂

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Sur le site Narrative in emoji, on peut raconter des histoires en utilisant des emoji avec peu ou pas de texte. C’est une façon amusante d’exprimer des mots ou des idées sous diverses formes (paroles des chansons, poèmes, citations, récits etc.).

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Le site est si populaire que « Moby Dick » d’Herman Melville a été traduit en emoji grâce à une campagne de crowdsourcing organisée par Fred Benenson, ingénieur new-yorkais. D’ailleurs, le livre « Emoji Dick » a été ajouté à la Bibliothèque du Congrès en février 2013.

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Le phénomène est en perpétuelle évolution avec de nouveaux sites et blogs qui leur sont dédiés. Ce sont les cas d’Emojicate et Emojili. Les internautes ne peuvent communiquer qu’à l’aide de ces fameux pictogrammes. D’ailleurs, aucune lettre n’est autorisée même pour les noms des contacts. Il est important de souligner que près de 10 000 utilisateurs se sont inscrits à Emojili avant même sa sortie pour réserver leur pseudo ! Le succès était au rendez-vous !

En tant que community manager, je suis au cœur de l’ère « emojienne ». Les émoticônes sont nécessaires dans la relation que l’on veut établir avec les membres de sa communauté (relation de proximité). Elles permettent de rendre les conversations plus vivantes et de faire tomber la barrière entre le réel et le virtuel. Et oui, on reste des humains derrière nos écrans ! 🙂 Les émoticônes rendent moins formelles nos paroles, donnent l’intonation à la conversation et permettent de mettre à l’aise nos membres. J’utilise généralement trois smileys pour clore mes phrases : le sourire, le clin d’œil et la mine triste qui me semblent les plus appropriés dans le cadre professionnel. Attention, ils sont à utiliser avec modération, de peur de tomber dans une relation trop amicale/familière !

 

Conclusion

Les émoticônes, succès universel, semblent être le nouveau langage web, au point que iOS a créé un clavier qui convertit directement les mots tapés en emoji. Mais l’exercice peut se révéler difficile car le risque de fausse interprétation est élevé. L’excès d’émoticônes peut-il tuer la communication ?

2 commentaires
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2 commentaires

Guillaume WURIER 27 février 2015 - 17:58 |

Sympa ce petit article ! Je suis moi-même un utilisateur assidu d’emoji, que ce soit par texto, chat ou e-mail =)
L’inconvénient reste la compatibilité entre les différentes plateformes de communication, où les emoji ne s’affichent pas toujours correctement voire différemment (ex : j’ai un Sony Z3 Compact et mes parents des iPhones, les emoji ne se concordent pas toujours d’un message à l’autre voire empêchent l’envoi de textos !!) 🙁

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Paul 27 juin 2017 - 21:15 | www.blurb.com/b/8013201-le-grand-livre-universel-_-_

J’ai acheté le Grand livre universel par Greem 🙂 qui est un livre universel écrit à partir des émoticones, que je lis avec mes enfants qui ne savent pas encore lire, c’est intéressant comme langage.

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